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 [archivage] Valmont

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AuteurMessage
z0uh
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MessageSujet: [archivage] Valmont   [archivage] Valmont Icon_minitimeMar 23 Sep - 14:04

"Fils, va me servir un verre de cet excellent vin.

-Oui mon père.

-Et appelle-moi ton cousin Tancredi. Dis-lui que c'est très important...

-... Oui, mon père."




Je laisse mon père, Don Salina, assis à cette table de bois massif. Il mange et dirige ce dîner de sa patte de fer: mes sœurs n'osent même pas parler tandis que ma mère trône à ses côtés telle une femelle soumise... Voila ma famille et le dîner auquel je me suis désormais habitué. Je vous laisse imaginer la démesure savamment orchestrée à l'occasion de ces repas officiels. Mes soeurs ne peuvent parler que lorsque la bienséance les y oblige et ma mère ne fait qu'office de faire-valoir aux côtés de son mari tandis qu'une atmosphère de glace s'installe, ne se brisant qu'aux paroles aventureuses d'un convive effronté et courageux. Les plats se succèdent au gré des déambulations fugaces et élégantes des domestiques, se dévoilant sous leur abris de fer, énormes billes coupées en deux et sont mangé au rythme des tintements des couverts du Prince, mon père.


Je me fraie aisément un chemin parmi l'austérité vénale de la grande pièce pour rejoindre le couloir. Le bruit de mes pas résonne, se répercutant contre les murs de marbre blanc qui encerclent ce long corridor. Un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je rentre dans la galerie, mon unique refuge éphémère, et l'idée que mon père ignore cela m'emplit de joie. Il faut toujours qu'il vienne mettre son museau dans mes affaires et veille à chaque geste que je fais sous peine de remontrances si spectaculaires mais tellement inutiles. Je contemple les nombreux tableaux qui longent ce couloir, représentations austères d'une famille qui ne l'est pas moins. Et je leur fais la nique, mordant mon pouce à leur face, les obligeant à supporter cette injure à leur fierté. Je suis souvent seul lorsque je traverse ce lieu, ce qui me permet de faire à peu près ce que je veux. Sauf ce soir-là... John Constant Algernon Worthing, affectueusement surnommé Tancredi par mon père, m'attend adossé à un des lourds piliers de la galerie. Il lance une pièce, la rattrape d'une main et l'applique aussitôt sur le dos de l'autre, vérifiant quelques prédications élaborée quelques minutes plus tôt. Il lève la tête et me toise de toute son envergure, un sourire terriblement ironique à ses lèvres. Je sais pertinemment qu'il me tiens suffisamment en estime pour me supporter mais qu'il me mésestime assez pour apporter des nuances sournoises dans son comportement afin de ne pas me prêter entièrement allégeance.


"Son honneur est en retard, sa majesté l'aurait-elle envoyé paître avec autant de délai?

-Autant pour moi, Algernon, mais Don Salina n'était pas d'humeur prompte ce soir.

-Et bien, dis-moi au moins ce qui t'amène vers moi, dans cette galerie raillée.

-Père veut te voir immédiatement.

-Aller, tu sais très bien qu'il ne t'as pas demandé que ça... Quel met dois-tu encore apporter? Quel épice dois-tu ramener, quelle boisson n'était pas au menu ce soir?

-Le vin palermitain manque à ses papilles... Un verre l'eut comblé.

-Soit... Va chercher le récipient au contenu si doux et ramène-le moi: je marcherai en avant pour satisfaire ses désirs, faisant d'une pierre deux coups, tandis que tu marcheras à ma suite.

-Comme il te plaira, cousin."




Ce dialogue ne me fit ni chaud ni froid: cela faisait depuis quelques années déjà que je m'étais à la présence de ce John Constant Algernon Worthing, arkanien orphelin que mon père avait adopté pour combler les désirs du Grand Roi qui souhaitant ardemment voir l'un des plus grands commerçants d'Arkania avoir une petite touche locale. Cette enfant s'était adapté terriblement vite, se faisant promptement aux manières éthérée du milieu pour finir par être, lui aussi, accepté. S'en était d'ailleurs à se demander qui avait adopté l'autre: mon père ou son Tancredi? Je recevais personnellement le contre-coup de l'affaire, passant au statut qui m'était pourtant dévolu de fils aîné aimé, admiré à celui d'un fils indigne et ingrat. Tancredi était évidemment le fils aîné que Don Salina aurait toujours aimé avoir: il ne pouvait malheureusement pas faire croire à cela, étant humain tandis que mon cousin était arkanien et surtout parce que Tancredi était de 3 ans mon cadet: il n'en avait que 16 à cette époque.


Il arriva, triomphant, portant la bouteille, pour se diriger fièrement vers son oncle et verser dans un geste souple du poignet une rasade suffisante pour étancher la soif d'alcool de Don Salina, qui émit un grognement satisfait. Il était ravi de voir son cousin ici, lui qui était habituellement exclu de ces dîners familiaux solennels et protocolaires, et hésita même à lui indiquer la chaise que je venais de quitter pour qu'il s'y assit mais s'en abstint, sûrement par crainte d'un énième conflit éhonté avec sa femme, Maria Stella. Un large sourire venait de se dessiner sur sa mâchoire: le Prince, trop heureux de retrouver son cher neveu, fit voir sa joie en congédiant tout le monde, prétextant une sortie imminente en vue d'affaires urgentes. Nous savions tous ce de quoi cette annonce était synonyme: une longue discussion dans les jardins de la vieille mais imposante demeure familiale entre Don Salina et Tancredi, suivit d'une brève visite à sa femme, trop sévère et frigide en cette douce nuit d'été, pour finir par une descente dans la ville voisine et achever sa journée sur une relation tarifée, seul recours à la satisfaction de ses envies.


~*~



Cette vie me lasse terriblement: ma seule distraction réside à faire la nique à des tableaux tandis que mon cousin, faux frère et vrai ennemi cherche à recevoir une place qui ne pourra jamais lui être acquise tant que je serais là. Mon père n'est que l'ombre vulgairement dissimulée d'un tyran déchu tandis que ma mère semble être une relique appartenant définitivement au passé, rôle que mes quelques sœurs semblent désormais prêtes à jouer. Tout indique une mort prochaine, sûrement tragique pour mieux saluer mes riches origines habituées à la culture théâtrale... Jamais je n'eut espéré fin plus tendre, synonyme du décès pur et simple de moi-même, c'est à dire de mon ennui. Je préparai activement cette perspective joyeuse lorsque je fus de nouveau interrompu par ce maudit Tancredi. Il était venu me voir alors que je méditais tranquillement dans ma pièce à coucher, troublant la quiétude de ma douce retraite. Il n'affichait cependant pas de sourire narquois et se semblait même mal à l'aise, fouillant et se saisissant de n'importe quel objet traînant ici et là. Il prit le manche de sabre laser et s'enquit de jongler avec, se débrouillant assez misérablement, pour l'allumer et commencer à effectuer de lents ronds avec la lame écarlate et brillante, unique lumière dans cette obscurité. Il le déposa, ayant cru me distraire suffisamment pour que je l'écoutasse avec attention...



"Cousin Tancredi.

-Cousin et Vicomte Valmont... Tu me vois bien intimidé ce soir.

-Je l'avais remarqué.

-C'est que mon esprit me tourmente et m'a ordonné de venir te rendre visite. Ne crains rien, je ne viens point te conter fleurette comme j'ai tant l'habitude de le faire mais je suis ici pour m'exprimer avec sérieux et conviction. Je suis homme à le faire...

-Cela ne paraît guère évident, "cousin"... Mais parle, je t'écoute.

-La place que tu occupes n'est qu'un boulet à tes pieds et je ne crains que ton esprit, déjà embrumé par des préoccupations bien inverses à notre monde, ne puisse souffrir un tel fardeau. Je te propose ainsi d'être ton portefaix pour t'en libérer.

-J'agrée ceci, mais comment comtpes-tu réaliser un rêve commun?

-Cousin Valmont, tu sais tout comme moi de quel type d'affaires ton Père est le garant... Je les maîtrise et suis bien le seul ici à être capable d'en porter la dure succession. Nous pourrions utiliser ces méthodes pour accomplir notre tâche!

-Et me supprimer?

-Cela semble te titiller? Je pensais pourtant que tu y étais enclin.

-Et je ne change point d'avis, cousin, j'y suis toujours. Toutefois, ne me dis point quand: garde la surprise pour notre Père..."




Vulgaire marché d'adolescents à peine adultes. Nous croyions pouvoir nous débarrasser de la vie, pire maladie qui soit car la seule à provoquer des remords lorsque l'on veut s'en guérir. Vous me voyez moi, jeune dépressif dépassé par sa condition trop difficile à vivre -la peine que je m'étais donné de naître était bien suffisante à mon goût pour le restant de ma vie et les efforts ne m'étaient point coutumiers et Algernon-Tancredi, ce petit garçon à l'ambition démesurée, prêt à tout pour écarter la plus petite menace. Nous n'avions malheureusement ni l'expérience ni les manières du milieu et cela se ressentit cruellement: lorsque l'heure vint, l'acte qui était autrefois un jeu en vint à m'effrayer au point que j'allai me cacher lâchement chez moi, abandonnant Algernon à son sort. D'ailleurs, dès lors que ce dernier me vit, il m'adressa un regard terrible, paradoxe absurde renforcé par sa tête de garçonnet. Je ne savais que faire et ma sagesse infantile me préconisa la fuite, que j'organisai dans le plus grand secret de polichinelle pour quitter la famille et le milieu une semaine plus tard.


~*~



Est-ce utile de préciser que cette tentative ne fut qu'un lamentable échec? Plus personne dans la famille ne daigna m'adresser une seule parcelle de leurs regards; et je ne fis que passer tel un fantôme parmi eux, ignoré de tous tel un ancêtre désormais mort et d'ores et déjà tombé dans l'oubli. Le deuil, à peine porté, s'était évanoui tel un murmure amoureux dans le cou d'une femme un peu trop volage. Mon "cousin", surnommé Tancredi par mon cher père, me fit comprendre que sa présence était de trop ici et que son départ, à peine remarqué, n'eut été qu'un soulagement de plus dans cette famille déjà troublée. Ainsi, et après un énième dialogue au détour d'un couloir la décision fut prise: mes bagages faits, mon exode annoncée Don Salina choisit pour moi une place privilégiée selon chaque laissé-pour-compte de l'univers, c'est à dire représentant de la famille Salina à Tatooïne, planète dénuée de sens comme de peuples intéressant et évitée soigneusement par tous, même le grand Revan.

Je me retrouve donc ici, après quelques années d'attente, et ne suis plus qu'un vulgaire mafioso, rejeton d'un diable sans nom et errant au rythme de mes insignifiantes affaires dans les rues sablonneuses de la capitale... Moi, Valmont, 23 ans, être humain par nature et orphelin par choix, affranchi par dépit et esthète par éducation.


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