[archives]La saga de Balkis

Coruscant, Centre hospitalier

Balkis ouvrit les yeux, encore embrumée des interventions auxquelles elle avait du se soumettre. Son physique malingre et son jeune âge ne lui permettait pas d’aller au terme de sa grossesse, et il y avait l’ombre de Maniel qui pesait sur elle et ses enfants.
Loin de vouloir avorter, la jeune fille avait décidé de garder sa progéniture, du moins c’était à la base ce qu’elle projettait de faire.
Maniel lui avait largement forcé la main, et à présent, à ce moment précis, elle se retrouvait aussi seule qu’elle l’avait toujours été. Malgré un caractère d’acier, rôdé à toute épreuve, elle eu du mal à réprimer une terrible envie de pleurer.
Son enfant allait grandir en bloc, comme la plupart des grands prématurés, et cette belle ordure de sith allait le lui reprendre sitôt qu’il le pourrait…
On lui avait volé son enfance, son innocence, sa fierté, sa famille… et maintenant son bébé…
Un droïde passa à son chevet son relever ses fonctions vitales.
- Tout s’est très bien passé Mademoiselle Azraïs. Vos enfants se portent à merveille. Ils sont actuellement au bloc post-natal en couveuse, vous pourrez bientôt les voir si vous le désirez…

La voix métallique d’une machine ne lui avait jamais paru aussi chaleureuse et rassurante. Mais un détail lui fit écarquiller les yeux…

- « Mes… ? » enfants ?
Le droïde sage-femme marqua une légère pose, visiblement surpris que personne n’aie informé la jeune mère.

- Vous avez donné le jour à des jumeaux : un garçon et une fille…

Balkis voulut se lever mais le droïde et la faiblesse l’en empêchèrent. Ses enfants… En protéger un était déjà délicat, mais deux…

Elle passa la journée à échafauder le plan du désespoir, et ce ne fut qu’à la nuit qu’elle se rendit tant bien que mal à la pouponnière. Elle s’arrêta devant les deux nouveaux nés métisses dont les fiches de naissances offraient les noms de Méryl et Amanys Azraïs. Doucement, elle caressa la surface transparente avec tendresse, les couvant du regard.
Ses enfants. Peu importait qui était leur père et le mal qu’il avait pu faire, rien, non rien ne lui enlèverait la fierté d’être leur mère.
Mais pour en sauver un de Maniel, elle devait se résoudre à « sacrifier » l’autre…

Pirater, c’était sa spécialité. Elle entra à partir d’un des centrals de l’hôpital dans les fichiers de naissances pour changer quelques données. Méryl Arzaïs fut donc déclarée mort-née, et une petit Laÿla Voïynik apparut comme orpheline recueillie… Elle se consola en se disant que Zeitan lui pardonnerait sans doute ce petit emprunt, et que personne ne serait capable de faire le rapprochement. Elle savait perdre ses droits sur sa fille en faisant cela, mais c’était préférable à la laisser à Maniel. Après tout, elle avait élevé des gamins des rues dans l’ombre, elle pourrait faire de même avec Laÿla…

Pour Aman, c’était plus préoccupant. Maniel n’était pas censé savoir qu’elle attendait des jumeaux, pas plus qu’elle-même en tout cas… La disparition d’un enfant passait donc volontiers inaperçue. Mais faire la même opération avec le second serait comprommettre les deux…
Restait à compter sur la chance, et trouver une meilleure idée.

En attendant, elle avait d’autres préoccupations. Des pas l’alertèrent rapidement et elle alla se cacher dans un recoin de la salle tandis que deux droïdes-nurses faisaient leur rondes. La Zeltrone pria qu’elles ne trouvent pas incongru de voir une fillette disparaître et une autre arriver de nulle part, mais les robots ne semblaient vérifier que les indices vitaux, sans s’arrêter aux fiches identitaires.

Elle avait gagné une bataille…
Mais au bout du chemin, c’était la guerre qui l’attendait.


..........Ouverture du dossier médical de Balkis Sala Jeüsen Azraïs....
..............Dossier décrypté...........................


Admise en Centre hospitalier public. A mis au monde deux enfants, dont un mort-né.
Fiche sanitaire des patients:



Citation:

Amanys Azraïs:

Naissance grande prématurée provoquée artificiellement. L'enfant achève son développement en couveuse. Signes vitaux optimaux.
Aucune malformation.
Activité cérébrale excellente.
Cardigramme normal.
Développement en progression.
Groupe sanguin O+
Enfant métissé Zeltron et humain.

Fiche identitaire:
Mère: Balkis Sala Jeüsen Azraïs.
Père: inconnu.
soeur: Méryl Auria Azraïs, décédée à la naissance.




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Citation:

Méryl Auria Azraïs:

Naissance grande prématurée provoquée artificiellement. Décédée à la naissance.
Groupe sanguin A+
Enfant métissé Zeltron et humain.

Fiche identitaire:
Mère: Balkis Sala Jeüsen Azraïs.
Père: inconnu.
frère: Amanys Azraïs




*****************************



Citation:

Balkis S.J. Azraïs:

Interventions subies: Double mise au monde par opération.
Transfusion sanguine.
Soins intensifs pour faiblesse aggravée.

Etat de santé préoccupant.
La jeune femme présente de nombreux signes de malnutrition et de nombreuses cicatrices.
Demande de transfert en maison de repos...
... Mise à jour du dossier...
disparition de la patiente Balkis Sala Jeüsen, en dépit d'une anémie prononçée.

Fiche identitaire:
Mère: Ania Ornella Azraïs
Père: inconnu.
fils: Amanys Azraïs
fille: Méryl Auria Azraïs (décédée)



Avec ses quinze ans était arrivée la nouvelle de la mort de sa mère. Ania avait fini ses jours dans la misère où elle était née. Balkis ferma les yeux et s’agenouilla sur la dune où elle se tenait, laissant les soleils de Tatooine lui brûler la peau. Elle était loin de Mos Eisley, elle avait marché sans cesse pour un peu de solitude.
Une attaque Tusken était encore le dernier de ses soucis.
Quelques perles liquides tombèrent sur le sable brûlant, immédiatement absorbées par ce monde aride.
Elle s’était toujours refusée à pleurer en publique, cachant jalousement ses émotions derrière un mur de force vive et de fougue.
Une fillette courageuse, un peu voleuse, un peu bagarreuse… C’était l’image qu’elle donnait d’elle. Une gamine peu expressive d’une force de caractère qui n’égalait que son intelligence…
Factice.
Mensonge.
L’enfant était morte sur Zeltros bien des années auparavant, et son fantôme avait été balayé avec ses illusions par un homme peu scrupuleux.
C’était elle, la mère aujourd’hui. Elle ferma les yeux, essayant de se rappeler le visage de sa propre génitrice, son sourire réconfortant, malgré la crasse et la pauvreté de leur vie. Le souvenir d’une caresse sur la joue… D’une enfance bien courte, disparue avec sa sœur aînée, Méryl…
Méryl…
Les larmes redoublèrent, silencieuses, évacuant de ce petit corps de femme-enfant le poids trop lourd d’une vie trop rude.
Elle avait tué Méryl. C’était pour cela qu’elle était partie. Elle avait causé la mort de sa sœur dans un stupide accident qui ne serait jamais arrivé sans elle.
Elle repensa subitement à Kheldar rencontré la veille…
Pour lui, la vie de Zeltros n’avait été qu’insouciance… Cette fameuse insouciance légendaire que l’on attribuait à leur espèce…
Tout ce qui n’existait pas dans la ville où elle était née, ville dominée par les humains.
Se pouvait-il que la misère et l’asservissement n’aie existé que pour une minorité d’entre eux… ? Il semblait pourtant que tout se répétait toujours, peu importait l’endroit…
Avec Ania, ses dernières attaches à sa terre natale s’étaient envolées. Son présent et son futur étaient sur Tatooine, avec ses enfants. Elle pouvait enfin penser à eux, sans se cacher, sans se forcer à les oublier…
Amanys et Laÿla…
A présent, il lui faudrait reconquérir ses droits sur son fils et négocier ceux sur sa fille… Mais elle y arriverait. Eux, elle les sauverait.
Ils ne connaîtraient pas le triste sort des Azraïs.

Elle se redressa, offrant son visage tatoué à la chaleur brûlante du désert. Elle fixait un point invisible dans le ciel, comme si elle cherchait à y puiser un courage nouveau.
Non, ce n’était pas une enfant, pas même une adolescente. C’était une mère, une femme, une adulte, à la fois si forte et si fragile... Mais résolue à aller jusqu’au bout de ses convictions, quel qu’en soit le prix.
Ni Maniel, ni Aurine ne pourraient jamais prétendre la faire plier, la posséder ou la contrôler. Lorsque viendrait le moment, elle saurait regagner ce qu’on lui avait volé. Après tout, elle en avait floué des plus malins !

Elle était une fière pirate… La digne élève de Zeitan…
Et elle allait lui faire honneur…
Maniel n’avait pas gagné la guerre…

Le sacrifice d'une mère


Il faisait nuit.
La nuit… le jour… quelle importance… Balkis n’était plus en état de faire la différence. Les médecins de l’hôpital l’avaient gardée quatre heure en bloc opératoire rien que pour la maintenir en vie… La commotion cérébrale qu’avait provoqué le choc violent lorsque Maniel l’avait projetée contre le mur s’était aggravée et avait donné lieu à de lourdes complications.
Elle était à présent en espace de Veille, là où des droïdes-infirmiers relevaient ses signes vitaux toute les dix minutes pour s’assurer qu’elle ne basculerait pas du coma à la mort.

Elle avait voulu protéger Amanys... de toute ses forces, de tout son cœur… Lui et Laÿla… Laÿla à qui elle s’interdisait même de penser pour ne pas trahir son existence…
Elle s’était battue comme elle l’avait toujours fait : jusqu’au bout, sans rédition, sans supplication, sans plainte. L’Amour guidait sa main, ainsi que la folie… Cruelle folie que peut expérimenter une mère à qui on promet d’arracher son enfant… Que l’on soumet à un odieux chantage.

Elle voulait libérer Amanys de tout cela… protéger son fils, et ses proches, protéger le plus de monde possible… Ne mettre personne en danger.
Sa vie à elle n’avait que bien peu d’importance face à la multitude de naissances et de morts dans l’univers. La Mort, cette vieille compagne ne l’effrayait plus depuis longtemps. Du moins, pas pour elle…

Taku avait fait mine de s’intéresser à Aman, et elle l’avait affronté jusqu’à ce qu’il décide d’arrêter le combat, visiblement surprit du courage de la jeune mère.
Mais les dégâts physiques étaient déjà importants. Et Balkis était une louve, mère sauvage prête à tout pour protéger sa progéniture…

C’était à ce moment là que Maniel était arrivé. Combattre un sith était déjà de la folie, en combattre deux dans la même soirée relevait du suicide.
Et tout avait basculé.

Elle n’avait même pas pu voir ou ressentir les présences de Sora et Miwa se battant pour elle…
Cela devait bien arriver un jour… Elle avait perdu un seule combat en quinze années, et en était résulté un viol puis deux enfants. Elle venait de perdre le second. Et cette fois, le tribut à payer était plus lourd.

Prisonnière de son propre corps, luttant pour rester en vie, elle attendait… attendait d’être capable de se réveiller et d’ouvrir les yeux. Elle attendait que la porte entre son monde nébuleux et la Vie daigne enfin s’ouvrir…
Elle avait échoué.

Maniel détenait Aman à présent. Kheldar l’avait laissée, il ne restait qu’elle qui pouvait encore faire opposition entre Amanys et Maniel…

Elle avait échoué…

- Docteur… venez voir !
Le médecin de garde s’approcha du lit de Balkis, s’attendant au pire. Ses signes vitaux n’avaient pas changés, stagnant toujours dans ce lourd sommeil qu’était le coma. Mais de ses paupières closes s’échappaient quelques larmes.
Le médecin regarda la patiente, quelque peu stupéfait.
- Une réaction au traitement… ?
Il n’était pas certain de l’hypothèse qu’il venait d’émettre. Il effleura les paupières de la jeune femme pour en sécher les larmes, visiblement chamboulé.

- Vous pensez qu’elle va se réveiller ?
- Ses ondes cérébrales ne montrent aucun changement, si elle doit se réveiller, ce ne sera pas maintenant. Mais je pense qu’elle va vivre. Oui, elle veut vivre. Où est l’enfant qu’on nous a amené avec elle ?

- En pouponnière, nos nurses s’en occupent.
- Bien…
Il laissa sa phrase en suspend, fixant Balkis avec un mélange de compassion et de surprise. Derrière cette fragilité, il y avait une telle force dans ce petit corps… Elle s’en sortirait, il ne pouvait en être autrement.

Derrière la vitre de la salle de Veille, Sarila regardait son amie, sa protectrice plongée dans le coma. Et serrait les dents. Il paierait, celui qui avait pu faire ça ! Même si ce ne serait pas pas sa main… Non. Elle avait fait une promesse à Balkis quelques jours auparavant. Elle lui avait promis d’adopter et de protéger Laÿla. Avec Kheldar, elle était à ce jour la seule à savoir que Laÿla n’était rien moins que la sœur jumelle d’Amanys et la fille légitime de Balkis.
Sarila devait sa liberté à Balkis. Elle faisait parti des réfugiés et esclaves en fuite zeltrons arrivés en masses quelques mois auparavant. Sa comparse lui avait offert un toit, une protection et un travail. Elle avait pu s’affranchir en quelques mois.
Et voilà que sa bienfaitrice flottait entre la vie et la mort…
Elle embrassa Laÿla sur le front.
- Ne t’en fas pas. Tu verras, elle se réveillera très vite… C’est promis…
Si seulement elle avait le pouvoir d’exaucer ce souhait…

Retour à la vie

( Le 21/09/2008 à 10h58 )


HRP(Etant donné qu’on est plus syncho du tout anec « Aman », d’une part je ramène mon perso, même si elle ne devait revenir qu’à la fin de ma période blanche, d’autre part je dissocie Amanys, fils de Balkis du Aman de 18 ans qui se promène en taverne… Simple question de logique.
Merci)

Retour à la vie

Six mois standard s’étaient écoulés. Deux saison était passée, même si cela ne voulait rien dire sur Tatooine. Sur Ryloth, peut-être, le temps aurait-il changé si elle s’y était trouvée…
Dehors soufflait une tempête de sable, faisant vrombir l’air d’un bourdonnement sourd, étouffés par les murs épais du Centre de soin.

Elle était restée endormie six longs mois, ses fonctions vitales relayées artificiellement par des machines, et parmi ses proches, certains avaient perdus l’espoir de son réveil. Lentement, elle ouvrit des yeux encore vitreux de cette petite mort et resta un moment à fixer le plafond. Ses signes vitaux avaient évolué spontanément vers l’indication d’une reprise autonome de son système organique. Elle tenta de bouger, mais ses membres endoloris lui semblèrent de pierre. Combien de temps…
Son cœur s’emballa, déclenchant un signal qui avertit immédiatement l’interne de service. Celui ci, un twi’lek arriva en courant et s’arrêta à l’entrée de la salle de Veille où se trouvait le lit de Balkis en ravalant une expression de surprise. Celle ci, au prix d’un effort aussi improbable que douloureux s’était redressée et se tenait en appui sur ses coudes de manière précaire. Même si des machines avaient entretenu le corps de la Zeltronne pendant son inconscience pour éviter l’atrophie de ses membres à un possible réveil, la voir arriver à se mouvoir aussi vite relevait du tour de force. L’interne la força à se recoucher.

- Mademoiselle Azraïs, surtout ne forcez pas. Vous avez perdu beaucoup de vos forces au cours de votre convalescence, ainsi que du poids. Un effort trop violent vous ferait du mal ! Restez calme, nous allons vous transférer dans une chambre.

Dans le même temps, le pauvre garçon transmit au médecin en charge du dossier de Balkis les dernières nouvelles.
Clouée dans son lit, la tête remplie de questions, la Zeltronne ne savait par où commencer : Elle qui avait atteint une stature et un poids normal pour son âge se trouvait relativement amaigrie… Trop pour quelques jours de K.O…
Son regard se porta sur ses cheveux… légèrement plus longs ? Combien de temps… Combien de temps… ? La pur la gagna et elle s’entendit prononcer cette question d’une voix rauque à l’interne.

- Depuis combien de temps… Suis je ici… ?

L’interne lui fit une injection de sédatif léger après avoir évalué que son état le permettait avant de lui répondre.

- Vous avez été reçue à ce service il y a six mois, deux jours et quatre heures dans un état critique. Vos proches sont venus vous rendre visite régulièrement… Y a t-il une personne en particulier que vous teniez à faire contacter ?

La Zeltronne fut soufflée par la réponse. Six mois…. Mais alors dans ce cas, qui avait pu prendre soin d’Amanys ? Elle se doutait que Serila aurait caché et protéger Laÿla… Mais Amanys était à sa propre charge… Elle tenta de se redresser une seconde fois.

- Et mon bébé ? Où est mon bébé ? Amanys Azraïs, mon petit garçon…
- Il va bien, le personnel du centre a prit soin de lui pendant votre convalescence. Vous êtes officiellement son unique parente, nous ne pouvions pas le confier à une personne étrangère à notre équipe. Une nurse veille sur lui depuis votre arrivée. Vous pourrez le voir très bientôt. En attendant, le mieux sera que vous vous reposiez le plus possible. Si tout se passe bien, vous pourrez sortir d’ici quelques semaines.

Quelques semaines… Lorsqu’on a dormi six mois, cela peut sembler dérisoire aux yeux de ceux qui nous ont veillés. Mais pour l’être qui vient de perdre six mois de sa vie, c’est le vol d’un temps précieux. Toutefois, dans l’immédiat, elle ne pouvait que se conformer aux directives sans broncher. Elle ferma les yeux, laissant ses pensées vagabonder. Elle n’avait pas sommeil, elle venait de dormir pour un sacré bout de temps. Maniel l’avait à ce point amochée ? Elle ne se rappelait pas grand chose de leur combat, juste que la dernière chose qu’elle avait vu était le visage tant haï de ce sith… Il n’avait pas non plus réclamé Amanys… Sans doute un enfant si jeune demandait-il trop de soins…

Elle avait perdu une manche, mais pas la guerre.
Sa volonté était le meilleurs vecteur de soins. Les jours passèrent à une vitesse impressionnante. On rééduqua ses membres trop longtemps restés au repos, on lui permis de reprendre le poids perdu, et même si elle n’avait pas le droit de s’occuper de son fils pendant ses soins, elle le voyait à loisir.

Maintnant, elle savait deux choses : Elle ne déferait pas Maniel dans un accès de rage, il lui faudrait un plan subtil et précis, et plus important : elle n’était pas vaincue.

Elle n’était pas vaincue.
Puis vint le jour de sa sortie.
Toujours pâle et encore frêle, son enfant dans les bras, elle prit le chemin pour regagner son abri. Elle devait rattraper le temps perdu avec son fils pour qui elle était presque devenue une étrangère, tenter de retrouver sa fille, puis mettre au point un moyen de récupérer ses droits sur ses enfants…
Elle aurait du monde à voir.
Balkis était de retour.